Chaque pays membre étant responsable de sa dette, chacun peut attendre de ses partenaires qu’ils relancent leurs économies afin de bénéficier des effets positifs de leur relance budgétaire (via les exportations vers ces pays) sans en supporter le coût. Mais chaque État membre agissant ainsi, les différents pays se retrouvent dans une configuration de dilemme du prisonnier, étudié en classe de première. Les politiques budgétaires sont donc difficiles à coordonner, mais il est difficile également de coordonner une politique monétaire unique avec des politiques budgétaires qui sont du ressort des États membres. Étudions le tableau suivant qui présente les quatre politiques possibles de policy mix. Voir Tableau : "Mettre en place un policy mix".
Les politiques économiques sont donc interdépendantes mais difficiles à coordonner.
Selon la situation économique des pays, la politique monétaire peut être trop restrictive ou trop accommodante. Par conséquent, les pays vont devoir utiliser leur politique budgétaire pour compenser les effets contrastés de la politique monétaire sur leur activité économique. Les pays en situation de surchauffe seront incités à mettre en place des politiques restrictives qui auront un impact négatif sur les pays en situation de récession et, à l’inverse, ces derniers seront incités à mettre en place des politiques de relance. Ainsi, chaque pays sera incité à prendre des mesures qui ne seront pas nécessairement compatibles entre elles. Il n’y a donc pas de mise en place d’un véritable policy mix à l’échelle de la zone euro.
Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr Télécharger le manuel : https://forge.apps.education.fr/drane-ile-de-france/les-manuels-libres/ses-terminale-specialite ou directement le fichier ZIP Sous réserve des droits de propriété intellectuelle de tiers, les contenus de ce site sont proposés dans le cadre du droit Français sous licence CC BY-NC-SA 4.0